Vivre avec une maladie chronique transforme parfois l'hiver en une saison de repli, où le monde semble s'éloigner derrière la vitre. Les pathologies chroniques ne prennent pas de vacances hivernales.
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D'ici à 2030, la France observera une augmentation significative de sa population âgée. Un phénomène souvent désigné sous le terme de "Papyboom". Un évènement met en avant les enjeux du bien vieillir et de l'ergothérapie. Cette période verra les individus nés au sortir de la Seconde Guerre mondiale atteindre un âge où la dépendance devient plus courante. Actuellement, la population des plus de 60 ans est estimée à 15 millions de personnes. Ce chiffre est prévu pour atteindre 20 millions en 2030, et s'élever à près de 24 millions en 2060.
Face à cette croissance démographique, la question se pose : les structures telles que les EHPAD ou les maisons de retraite pourront-elles accueillir tout le monde ? Surtout si ce besoin n'est que temporaire ? La construction de telles installations représente un défi, tant pour le secteur public que privé, si la demande est perçue comme étant de courte durée. L'analyse démographique suggère que ce "Papyboom" représente un événement démographique sans précédent. Des questions qui viennent souligner l'importance du lien entre bien vieillir et l'ergothérapie.
Une des réponses à cette problématique est la possibilité de prolonger le plus longtemps possible la capacité des individus à vieillir chez eux dans de bonnes conditions de santé. Cela implique la mise en place de mesures préventives. On pense notamment à la prévention des chutes, dans lesquelles l'intervention d'un ergothérapeute peut jouer un rôle préventif.
L'ergothérapie, établie en 1976 et trouvant ses origines dans le champ de la psychiatrie. Elle axe son action sur le maintien et la promotion de l'autonomie à travers les activités quotidiennes. Le terme "ergothérapie", du grec "ergos" signifiant occupation, souligne son focus sur l'engagement des individus dans leurs activités domestiques habituelles - se lever, se laver, se déplacer au sein de leur domicile, préparer des repas, accéder aux loisirs ou faire des courses - en fonction de leurs routines et environnement. Une définition qui associe d'emblée le bien vieillir et l'ergothérapie.
L'approche de ce professionnel ne vise pas à modifier les habitudes de vie. Il vise à les soutenir, en favorisant le maintien d'un niveau d'activité satisfaisant et l'indépendance. Cela contribue à un vieillissement autonome et serein au domicile. L'expertise acquise à travers diverses expériences professionnelles permet d'offrir un accompagnement personnalisé. L'accompagnement se fonde sur l'écoute et l'analyse individuelle. Il n'impose de directives, mais en laisse le choix aux personnes de suivre ou non les recommandations.
L'importance de la relation, basée sur l'échange et la considération de chaque histoire comme unique, est capitale dans cette profession. Elle enrichit le praticien tout en affirmant l'unicité de chaque accompagnement. L'humanisation des aides techniques - en désignant, par exemple, un lit médicalisé comme un lit à hauteur variable - joue un rôle clé dans leur acceptation au sein du domicile, en traitant les bénéficiaires comme des individus autonomes plutôt que diminués.
Personne ne souhaite que son espace de vie quotidien ressemble à un centre de rééducation. Pourtant, l'introduction d'ajustements ou d'équipements spécifiques au domicile peut grandement contribuer à maintenir l'indépendance et la sécurité des individus dans leur environnement habituel. Par exemple, l'installation d'un siège de bain peut permettre de continuer à utiliser la baignoire en toute sécurité. Tandis qu'une barre de maintien dans la douche peut prévenir le risque de chute et les difficultés à se relever en cas de glissade.
Cette question soulève l'importance du bien vieillir et de l'ergothérapie dans la préparation des habitats à l'évolution des besoins individuels. En effet, ces modifications nécessitent une approche sensible. Elle souligne comment elles facilitent la vie quotidienne tout en respectant l'autonomie de la personne. Le choix d'adopter ou non ces équipements repose ultimement sur la décision éclairée de l'individu. Elle ne doit pas reposer sur des préférences familiales ou des recommandations professionnelles.
Une collaboration étroite avec les autres professionnels de santé et du secteur paramédical renforce l'efficacité de l'ergothérapeute. On peut citer les kinésithérapeutes, orthophonistes, infirmières, et neuropsychologues. Des réunions de coordination régulières sont nécessaires pour assurer un suivi adapté et cohérent de chaque patient, favorisant ainsi une prise en charge globale et intégrée de leurs besoins. Une démarche essentielle dans le cadre du bien vieillir et de l'ergothérapie pour offrir une prise en charge globale.
L'accompagnement par un ergothérapeute se décline en plusieurs étapes, débutant souvent à l'initiative de divers organismes qui contribuent au financement des aménagements nécessaires au domicile. Ces organismes peuvent inclure les caisses de retraite, l'Agence Nationale de l'Habitat (ANAH), ou être activés sur recommandation du médecin traitant. Les coûts associés à cet accompagnement se composent d'un forfait pour le bilan initial et d'un tarif horaire pour les séances suivantes.
Les assistantes sociales jouent fréquemment un rôle clé dans la mise en relation des ergothérapeutes avec les bénéficiaires. L'étape fondamentale de cet accompagnement est la visite au domicile, moment privilégié d'échange et d'écoute sur différents aspects de la vie du bénéficiaire, tels que :
Suite à cette évaluation, l'ergothérapeute suggère une sélection d'aides techniques adaptées, allant de simples barres de maintien à des équipements plus complexes comme des fauteuils roulants électriques pliables. Un compte-rendu de visite est établi, et si les équipements proposés sont acceptés, ils sont commandés, testés, puis installés au domicile. L'acceptation de ces aides par le bénéficiaire est vitale pour le succès de l'intervention. Il est important de souligner que l'initiative doit venir du bénéficiaire lui-même pour que l'adaptation soit effective et bénéfique.
Pour prévenir les chutes à domicile, première cause de décès accidentel chez les plus de 65 ans, quelques conseils pratiques incluent
Ces mesures contribuent à réduire significativement le risque de chutes et à améliorer la qualité de vie au domicile.
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