Recevoir une ordonnance pour un fauteuil roulant électrique peut parfois ressembler à un véritable casse-tête, avec des termes comme AA0, AA1 et AA2 qui semblent techniques et complexes.
L’autonomie des personnes à mobilité réduite (PMR) repose en grande partie sur des équipements adaptés, parmi lesquels le fauteuil roulant tient une place centrale. Qu'il soit manuel ou électrique, la prescription d'un fauteuil roulant et la prise en charge de ce dispositif par l'Assurance Maladie obéissent à des règles précises et obligatoires.
Cet article se propose de développer en détail le processus de prescription, la prise en charge par la Sécurité sociale et l'importance du fauteuil roulant dans le maintien de l'autonomie des PMR.
Un médecin spécialisé en médecine physique et de réadaptation doit prescrire un fauteuil roulant, qu’il soit manuel ou électrique. C'est la première étape pour garantir que le fauteuil choisi correspond aux besoins spécifiques de l’utilisateur. Cette procédure implique une évaluation par une équipe pluridisciplinaire. L'équipe comprend au minimum un médecin spécialisé en MPR ainsi qu'un ergothérapeute ou kinésithérapeute. Si les essais sont concluants, le médecin délivre un certificat confirmant que le fauteuil s'adapte aux besoins de l’utilisateur. Le certificat précise aussi que ses capacités cognitives lui permettent de le manipuler en toute sécurité.
Pour un fauteuil roulant électrique, la prescription doit mentionner explicitement l’achat du fauteuil et ses caractéristiques. Par exemple, elle pourrait indiquer : « Achat d’un fauteuil roulant à propulsion par moteur électrique à dossier fixe ou inclinable » ou « Achat d’un fauteuil roulant à propulsion par moteur électrique à assise adaptée à la personne », en précisant les options nécessaires telles que les repose-pieds ou accoudoirs réglables.
Le remboursement de certains modèles de fauteuils roulants demande le respect d’une procédure dite d’entente préalable. Celle-ci complète la prescription par votre médecin. La procédure d'entente préalable consiste à demander à l'Assurance Maladie si elle accepte de prendre en charge certains actes et traitements médicaux avant leur exécution. Pour les fauteuils roulants, cette procédure est essentielle pour assurer l'adéquation et le remboursement du dispositif prescrit.
La prise en charge d’un fauteuil roulant par l’Assurance Maladie inclut non seulement l’achat ou la location du fauteuil, mais aussi la livraison, les frais d’entretien, de réparation et de renouvellement. Cependant, pour bénéficier de cette prise en charge, plusieurs conditions doivent être respectées :
- Prescription médicale : Elle doit indiquer, s’il s’agit d’un achat ou d’une location, la durée d’utilisation, le mode de propulsion (électrique ou manuel), les caractéristiques spécifiques du fauteuil et les options nécessaires.
- Inscription sur la LPPR : Le modèle de fauteuil doit figurer sur la Liste des Produits et Prestations Remboursables (LPPR). Les fauteuils inscrits sur cette liste sont éligibles à une prise en charge par la Sécurité sociale.
- Prise en charge complète : Pour les assurés couverts à 100%, la prise en charge peut être totale, à condition que le fauteuil choisi soit inscrit sur la LPPR.
En plus de la prise en charge par la Sécurité sociale, des aides complémentaires peuvent être sollicitées. Les personnes dépendantes peuvent bénéficier d'aides exceptionnelles de la Sécurité sociale, de contributions de leur mutuelle, ou encore de fonds de compensation de la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH).
Le fauteuil roulant est bien plus qu’un simple moyen de déplacement. Il constitue un outil essentiel pour le maintien de l'autonomie et de la qualité de vie des PMR. Grâce à lui, les utilisateurs peuvent se déplacer de manière indépendante, participer à des activités sociales et réduire la dépendance vis-à-vis des auxiliaires de vie.
Lors de la prescription, les essais avec un ergothérapeute ou un kinésithérapeute sont indispensables pour s’assurer que le fauteuil répond parfaitement aux besoins de l’utilisateur. Ces professionnels évaluent la posture, le confort, et la capacité de l’utilisateur à manipuler le fauteuil. Cette étape est indispensable pour éviter des problèmes de santé liés à une mauvaise posture ou à une utilisation inadéquate du fauteuil.
Les médecins physiques et de réadaptation (MPR) jouent un rôle capital dans la prescription et l’adaptation des fauteuils roulants. En France, on comptait 376 médecins MPR conventionnés libéraux au 31 décembre 2022. Ces professionnels sont spécialisés dans l’évaluation des besoins fonctionnels des patients. Ils recommandent des solutions adaptées pour améliorer leur mobilité et leur autonomie.
Le métier de MPR est essentiel dans le parcours de soins des PMR. Ils travaillent en étroite collaboration avec des équipes pluridisciplinaires. Ces équipes comprennent des ergothérapeutes et des kinésithérapeutes pour évaluer et choisir les dispositifs adaptés aux patients. Cette collaboration garantit que chaque patient bénéficie d’un fauteuil roulant répondant à ses besoins spécifiques. Elle optimise aussi son confort et sa sécurité.
Les MPR sont responsables de la formation des patients à l'utilisation de leur nouveau fauteuil. Ils s'assurent que les patients maîtrisent parfaitement son fonctionnement. Ils suivent l’évolution de l’état de santé des patients et ajustent les prescriptions en conséquence. Cela permet une adaptation continue du matériel aux besoins changeants des utilisateurs.
En conclusion, le parcours de santé pour l’obtention d’un fauteuil roulant, qu’il soit manuel ou électrique, est balisé par des étapes de prescription, d'évaluation et de prise en charge minutieusement définies. Ces démarches garantissent que chaque utilisateur bénéficie d’un fauteuil parfaitement adapté à ses besoins. Il s'agit de favoriser ainsi son autonomie et son bien-être. La collaboration entre médecins, ergothérapeutes et kinésithérapeutes, ainsi que le soutien des dispositifs de prise en charge financière, sont des éléments clés de ce parcours. En fin de compte, le fauteuil roulant reste un élément fondamental dans la quête d’autonomie des PMR. Le fauteuil roulant offre à la fois mobilité et indépendance au quotidien. Cependant, cette démarche peut prendre plusieurs mois, avec une moyenne de neuf mois.
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